La thérapie de l'occulte (2ème partie) - Mw Daoud BADAT
Précisions concernant la thérapie de l’occulte
Deuxième partie
Les différents moyens de diagnostic et de traitement, suite :
La parenthèse ouverte dans le chapitre Méthode de diagnostic n°4 est fermée.
Il existe beaucoup d’autres méthodes de diagnostic et de traitement, utilisées aussi bien par les musulmans que les non-musulmans. Il n’est pas possible de décrire toutes celles que je connais, et il en existe certainement d’autres que je ne connais pas.
Certaines thérapies se font sans l’aide de djinns, d’autres avec l’aide voulue et connue de djinns, mais aussi avec l’aide « passive » de djinns, c’est-à-dire sans que le thérapeute ne s’en rende compte ou sans communiquer avec eux.
Il y a une thérapie qui s’appelle en ourdou « Tasarrouf » dans ce domaine. Elle est pratiquée par les musulmans et par les non-musulmans, et se fait sans l’aide - passive ni active - de djinns. La méthode de guérison de certaines maladies physiques ou méfaits liées à la sorcellerie se fait par la force « mentale », et consiste en un « transfert » de la maladie ou des méfaits présent sur le patient sur autre chose. Cela peut paraître incroyable, mais c’est la réalité. J’ai été témoin de cette thérapie, pratiquée par un musulman, 'Aalim et enseignant, dont la piété ne peut être mise en doute ; mais je n’ai pas eu l’occasion de l’apprendre.
Méthode de diagnostic n°5 :
Jusqu'au moyen de détection n°4, le thérapeute n'est pas assisté par un ou des djinns. Il opère seul, avec l'aide d'Allah, et la puissance des versets du Qour'âne.
A travers les siècles, toute une méthodologie de la thérapie de l'occulte par des versets du Qour'âne s'est élaborée, par inspiration et expérimentation. Aussi bien dans les pays de langue arabe que dans les pays de langue persane et ourdou. On a pu expérimenter l'effet ou l'action particulière de certains versets, dans ce domaine. Les thérapeutes des pays de langue arabe se sont limités à cette thérapie par des versets coraniques uniquement, car la tendance générale dans ces pays est que toute autre forme de thérapie est considérée comme du Chirk ou Koufr ; la position des savants et des dirigeants de ces pays est celle de la précaution et de l'interdiction globale, dans le souci de préserver les gens de tomber dans le Chirk. Ce qui fait que les thérapeutes des ces régions n'ont pas cherché à développer d'autres formes de thérapie, car ils risquaient la prison, ou leur tête... Comme les sorciers et les sorcières durant l'inquisition, en Europe, au moyen âge.
Les thérapeutes-savants des autres pays ont développé, à travers les siècles, en puisant dans la magie - blanche et noire- des autres peuples d'autres moyens de traitement de ces problèmes de sorcellerie. Par nécessité. En prenant ce qui était permis, en rejetant ce qui était interdit, en purifiant certaines pratiques de leur composante Chirk, en y intégrant des versets coraniques, des attributs d'Allah, etc. Je dis bien thérapeutes-savants, car ce sont des savants religieux compétents, et chercheurs dans ce domaine.
Les aspects de la vie du temps du messager d'Allah - paix sur lui- et de ses compagnons - qu'Allah soit satisfait d'eux - ont évolué à travers les siècles, dans tous les domaines : science religieuse, commerce, médecine, nourriture, enseignement, politique, etc. Dans la thérapie de l'occulte aussi. Accepter cette transformation - et toute l’adaptation juridique nécessaire qu’elle implique - dans certains domaines mais pas dans d'autres, est, à mon avis, un manque d'honnêteté intellectuelle envers les principes du Coran et des Hadiths.
Même la "Rouqya" actuelle, telle pratiquée uniquement par des versets coraniques, ne trouve pas sa source - dans sa forme détaillée actuelle - dans la pratique des Sahabas - qu’Allah soit satisfait d’eux. Elle devrait donc aussi considérée comme "innovation religieuse interdite" , Bid'ah.
Mais je ne vais pas m'étendre sur ce sujet ; le but n'est pas de faire valoir absolument une opinion, mais bien de montrer que plusieurs opinions se valent dans ce domaine, chacune ayant ses arguments et ses considérations, et qu'on ne peut pas donner un jugement négatif catégorique sur un avis.
A partir de cette méthode n°5, le thérapeute est assisté par des djinns. Comment un être humain peut-il obtenir l'assistance des -"bons"- djinns dans ce domaine ? Là-aussi, il existe différents chemins par lesquels cela peut se faire, certains bons, d'autres risqués, d'autres mauvais. Je vais décrire les différents cas, concernant uniquement les musulmans :
A. Il existe des pratiques - décrites parfois dans certains ouvrages - qui permettent de soumettre à son pouvoir des djinns, bons ou mauvais, donc contre leur gré. Sans passer par un maître, individuellement. Les djinns sont, après cela, comme prisonniers, et dans l'obligation de servir la personne selon leurs compétences, sous peine de punition ou de mort. Certains thérapeutes qui ont des bonnes intentions (de traiter les gens) utilisent cette méthode.
Elle peut être très efficace dans le traitement, mais à hauts risques pour le thérapeute, pour diverses raisons. Malheureusement, les sorciers aussi utilisent cette méthode afin de pouvoir faire des sortilèges.
B.Parfois, des mauvais djinns entrent eux-mêmes en contact avec des gens qu'ils espèrent pouvoir induire en erreur, lorsqu'ils se rendent compte que ces gens sont attirés vers ce domaine pour faire le mal ou le bien. Au début, ils se présentent comme des pieuses « personnes » et ne font que le bien ; petit à petit, après avoir mis la personne en confiance totale, lorsqu'ils voient qu'elle n'a pas une foi ni une science solides, ils l'entrainent dans le péché et surtout le Chirk. Et pendant cette période, ils arrivent à avoir un contrôle sur le thérapeute, par certaines actions qu’ils lui font commettre, ou certaines paroles qu’ils lui font dire.
Si celui-ci se rend compte de la tromperie, et veut tout arrêter, les djinns le menacent de mort ou autre méfait, et font pression sur lui car ils ont acquis un certain contrôle de la personne et de sa famille proche ; et ils le forcent à signer un pacte avec eux. Ils se servent alors de lui pour répandre leurs méfaits, surtout par la tromperie. Si le thérapeute s’obstine, se repent, et ne les obéit plus, ils se vengent sur lui et sur sa famille, généralement par la mort. Sauf La Miséricorde d’Allah directement sur lui. Cependant, un autre thérapeute compétent peut le délivrer de ce piège.
Il arrive que le « thérapeute », même s’il se rend compte de la tromperie, se plaise dans cette situation, et accepte volontiers de tout faire. Alors, c’est une alliance avec les satans, et là c’est le Chirk.
Si le thérapeute n’a pas conscience de la duperie, les djinns continuent de le tromper finement, en faisant parfois le bien, parfois le mal, en lui faisant croire ou participer à toutes sortes de lubies dans le domaine de la piété, ou en le réveillant pour la Salah de la nuit, en le réprimandant s’il ne pratique pas son Zikr, etc., etc.,. Cela peut paraître étonnant, malheureusement, c’est la ruse de Satan. Après avoir fait commettre des actes de Chirk ou de Koufr, après avoir fait prononcer des paroles de Koufr et de Chirk, Satan se plait à encourager les pieuses pratiques d’un croyant.
C. Il arrive aussi que des bons djinns, musulmans ou pas, essaient d’enter en contact avec une personne, par amitié, parce qu’ils sont attirés par sa piété, son savoir, ou toute autre qualité, ou pour d’autres bonnes raisons.
Il arrive aussi qu’un djinn tombe amoureux d’une femme, ou l’inverse, et désire se marier.
Dans tous ces cas, la meilleure réaction est de décliner poliment l’invitation, de ne pas accepter, en invoquant la différence de genre de créatures. Chaque créature est faite pour vivre dans son monde, parmi les siens. C’est la meilleure solution.
Il est arrivé que des personnes aient eu un ami djinn pendant quelque temps, ou toute leur vie, et que cela se soit bien passé aussi. Mais c’est rare, et surtout trop risqué et dangereux, et cela perturbe la vie de la personne. A déconseiller fortement.
Il est arrivé aussi que par ce moyen, la personne réussit à aider d’autres personnes ayant des problèmes et à les soigner. Cela selon les compétences du ou des djinns amis.
Le conseil d’or que je peux donner dans tous ces cas est de consulter un thérapeute compétent, afin qu’il puisse vérifier cela et bien conseiller la personne.
D. Il y a enfin le moyen qui consiste à devenir thérapeute sous la direction d’un maître qui travaille déjà avec des djinns.
Et Allah sait mieux.
A suivre. Inchâ Allah.